Les soirées à Kenny opus 1 « Old School lover » 1/3

C’est l’été et la NBA est en vacances depuis le sacre des Spurs, raison pour laquelle durant cette période estivale, la 31ème prendra aussi le pli de parler autre chose que de balle orange, rumeurs de transferts pourraves et rencontres inopinées de franchises players aux détours d’un chiotte d’aéroport.
Donc soyons légers comme sous les jupes des filles pour parler ce soir de musique, d’ambiance frivole et de minous qui frétillent. Let´s go!

Madre de dios Il fait chaud, il fait de plus en chaud et ce soir vous avez « enfin » pris le pas d’inviter la divine des divines, la Jeanette de votre Marius, l’Electre de votre cœur, bref, ce soir vous avez mis les petits plats dans les grands pour faire rêver la donzelle de tous vos espoirs, ce sera diner aux chandelles électriques de chez Brico dépôt avec Constance, l’objet de tous vos draps souillés.
Vous vous êtes décidés, certes avec un peu d’appréhension, à « enfin » tenter votre chance mais comme vous êtes un perfectionniste, vous savez qu’au-delà d’un bon souper et de votre anaconda des villes, vous vous devez de créer une ambiance on ne peut plus suave, voir même « sexy choco ».
A ce titre, vous vous devez donc d’avoir une playlist du feu de dieu et comme vous êtes ce qu’on peut nommer un bon « ringard des familles », vous subodorez avec beaucoup d’à propos que vos CD de Mylène Farmer, vos DVD live siglés Luc Plamondon ou encore vos posters dédicacés de Magic System ne soient pas du plus bel effet une fois que la Miss aura passé le pas de votre antre.
Pour ce faire, vous avez fait appel à la société « La 31ème chaudasse », spécialisée dans les soirées pour Lover, défourailleur ou premier pineur.
En 3 clics, un questionnaire personnalisé et une cb de 150e, vous voilà au taquet avec une sound system du feu de dieu, une batterie de conseils et une assurance retrouvée.

Pour vous chers lecteurs chéris et parce nous sommes des amis de longue date, je vous dévoile avec une certaine philanthropie les 15 titres de la réussite, du succès et qui sait, de l’amour de toute une vie.

Avant toute chose, sachez que la clé de la réussite nécessite un environnement propice, un conditionnement approprié et une confiance en soi de niveau 5 sur l’échelle du Bachelor brevetée par Stéphane Rotenberg.
Il est donc inutile d’entreprendre ce cheminement sans une bonne condition physique, une épilation du sboub et une chaine Hi-Fi Lansay du Club Dorothée.
Oui messieurs, il est temps de comprendre que la voie du succès passe avant tout par du sérieux et un minimum de volonté.
Bref, on n’est pas là pour enfiler des perles mais pour créer un mythe et l’entretenir. Alors maintenant on prend son courage (ou autre) à deux mains (ou une, selon votre niveau de prétention) et on balance la sauce. Musique DJ !!!!

15/ Lucy Pearl « Dance Tonight »

Il est 7 heures du matin, hier vous vous êtes couché un peu tard, la faute à Patoche votre meilleur pote qui est venu couiné comme un marcassin sur votre canapé. Pauvre bichon, sa donzelle aurait pris la poudre d’escampette puisque Mr aurait encore eu la bonne idée d’aller tremper le biscuit dans la première venue et aurait eu une fois plus, la fausse bonne idée de filer son numéro de phone perso. Cela dit faut comprendre Madame, les sextos graveleux à 3 heures du mat ça a quand même le don d’irriter l’entre jambes.
Bref, ce qu’il vous faut ce matin c’est du vif, un truc qui met la patate de forain. Vous lancez donc votre lecteur sans plus attendre et la voix suave de Dawn Robinson a cette faculté de vous redonner une pêche du feu de dieu et vous vous surprenez même à tortiller du popotin dans votre salle de bain, voir même à vous prendre pour Raphaël Saadiq avec votre tube de Tonygencil, le tout en contractant vos pectoraux comme un gros blaireau, tel un chanteur des MN8 au fin fond dans un entrepôt désaffecté. La journée est lancée…

14/ Curtis Mayfield « Move on up »

Il est 9 heures, vous terminez votre bol de Smacks et il est temps d’aller affronter les courses pour ce soir. Mais avant, il faut vous atteler à choisir votre habit de lumière, cette fameuse tenue qui sera mettre en valeur ce qui s’apparente être un corps de statue Grec avec poutre apparente. Là je vous entends déjà me dire « ouais, mais il faut assurer ses arrières, je la joue classique ». Tututututut mon p’tit lapin, ce soir vous n’accueillez pas votre ex pour une opération revival, non mon gringo, ce soir on prend des risques, on marque l’histoire et on inscrit au marteau pilon sur une pierre à l’instar d’un Moïse, « Tu lui en mettras plein les mirettes ».
Au même moment, votre tablette balance « Move on up » du trop oublié Curtis Mayfield, vous sentez subitement monter en vous le souvenir de la Blaxplotation, de Pam Grier et du Boogaloo. Ni une, ni une deux vous enfiler votre Bootcut 512 de chez Levi’s, vos Puma « Glyde » en daim Bleu sur Bleu, le tout agrémenté d’une chemise cintrée Jack and Jones qui aura pour effet de mettre vos épaules de ¾ centre en valeur. « Get Down !!! Get Down !!! Tulululut !!!»

13/ Slum Village feat Dwele « Tainted »

10h14, il est temps de prendre la route du Super U pour préparer le diner aux « Candles in the win » (Réinterprétation libre du Tube de Sir Elton), « Not one, Not Two » vous démarrez votre BX image héritée de grand-papy, votre auto-radio MP3 Tokaï meuglant la Prod soignée de feu J Dilla sur un refrain qui sent bon le sable Antillais de l’ami Dwele. Subitement l’image de vous et Constance se trémoussant le postérieur sur votre épicentre, ses bras entourent votre cou et la raideur de votre âme semble avoir saisi votre bâton de pèlerin. La suite est soumis à la censure du CSA…

"Emmène moi danser ce soir, joue contre joue..."

« Emmène moi danser ce soir, joue contre joue… »

12/ D’Angelo « Brown Sugar »

10h31 vous arrivez au supermarché. Vous branchez votre baladeur et pan !! « I want some of your Brown Sugar ». Rayon fruits et légumes, vous ne comprenez pas pourquoi subitement, les courgettes et les demis melons s’entremêlent. Au même instant une jeune demoiselle vous invite à gouter le Dernier Schweppes « goyave gingembre », vous sentez votre palet s’enivrer :

« – Sorry Bulma ?
– What did you expect ?
– Bah qu’on allait jouer au Scrabble Connasse !!!!  »
Vous reprenez benoitement le fil de vos courses et vous filez discrètement après ce moment de solitude. Vous prenez à droite le rayon « Viande », sélectionnez une pintade Père Dodu j’en peux plus, prenez une bouteille de Chardonnay argentin, une boîte de capotes et un sachet de Pullmoll.

11/ John Legend  » Used to love you « 

12h15, vous êtes de retour à la maison après un détour chez le fleuriste, qui vous a tenu la grappe et avec cinq minutes de plus cette expression n’aurait plus été au figurée.
Vous relancez sans plus attendre votre radio cassette auto reverse Radiola et par surprise vous êtes pris au dépourvu par le sex appeal de ce bougre de John Stephens. Vous reprenez l’intro tambour battant tel un prêtre évangéliste Congolais : « Baby, it´s me. Maybe I show you… ».
Vous vous éprenez même des instrus du père West et imaginez que ce soir vous allez pénétrer avec véhémence les profondeurs de cette chère Constance. Cela dit vous êtes épris d’un doute, Constance ça résonne sévère la boyscout quand même, gageons qu’elle soit aussi entreprenante qu’Alyson Hannigan dans l’épisode 1 d’American Pie. Au nom du glaire, du chibre et de la sainte bifle, hymen…

10/ Finley Quaye  » Even after all »

14h26, vous venez de terminer votre saucisses/lentilles de chez William et après deux, trois Abdullah d’usage, vous vous laissez doucement emporter dans un demi-sommeil sur la voix Soulement reggae de ce bon Ecosso-Ghanéen de Finley.
« You Know I love you so, you know I love you so and so… », vous sombrez…
Morphée vous tend les bras et vous flottez tel un Zeppelin au dessus d’une rivière de chanvre, vous êtes heureux, vous vous surprenez encore une fois à chanter avec un timbre Jill Scottesque les douces paroles de l’ami Quaye. Au loin, vous apercevez une silhouette qui ne vous est pas inconnue. C’est Constance qui avance vers vous, un sourire plein d’amour aux lèvres. Vous vous entrelacez sans dire mot, le vent semble vous porter, votre regard se perd dans ses yeux clairs, vous lui prenez bouche, elle glisse délicatement sa main sur votre paquet, vous lui rendez la pareille et subitement vous vous réveillez en hurlant « Une bite, c’est une bite!!!!!!!!! ».
Vous tombez maladroitement du sofa, votre tête percute la table, vous mettez dix longues secondes à reprendre vos esprits et vous rendre compte que vous rêviez. Vous respirez de nouveau normalement. « Shemale a Strike »

Émile et mauvaise image

Émile et mauvaise image

To be continued…

 

 

Par Kenny Anderson

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